Les ouvrages du syndicat

Le syndicat de l’Épine du Buc doit répondre à l’enjeu de fournir une eau potable de qualité constante à une population de 2 000 habitants répartis sur cinq communes d’une superficie totale de 32 km², soit une densité inférieure à 65 habitants au km². La différence d’altitude est de plus de 50 m entre le point de desserte le plus élevé, à Hédouville, et les points les plus bas, en fond de la vallée du Sausseron.
Pour remplir sa mission, le SIAEP s’est doté d’infrastructures en propre qui lui ont permis d’atteindre l’autonomie complète dans tous les aspects du service public de l’eau potable:
  • Pour la production avec 2 captages dans la nappe phréatique,
  • le traitement avec 3 stations de chloration,
  • le stockage avec 2 réservoirs de 600 et 200 m3,
  • et la distribution avec une station de surpression,  24 km de réseau principal et 6 km de branchements.
Ces installations permettent de mettre en distribution un volume annuel de 120 000 m3, pour une capacité totale nominale de 350 000 m3.
Schéma synoptique des installations du syndicat
Coupe du puits n°1

La production

Le premier puits du syndicat a été creusé en 1941 par l’entreprise J-B Huillet & fils, devenue labbevilloise à cette occasion. À l’époque, le creusement était réalisé à la main, d’abord au sec, puis au “scaphandre pieds lourds” dans toute la profondeur de la nappe phréatique. 80 ans plus tard, cet ouvrage  a conservé toutes ses caractéristiques d’origine :
  • Profondeur: 15 m,
  • Diamètre intérieur: 1,50 m,
  • Niveau de l’eau: 5,05 m (inchangé depuis),
  • Débit autorisé: 15 m3/heure en régime permanent.
Il est toujours en exploitation et produit environ un tiers des besoins du syndicat, soit 30 000 m3 par an.

À l’occasion de l’adhésion des communes de Frouville et Hédouville au syndicat et pour obtenir une meilleure sécurité d’approvisionnement, un second puits a été creusé en 1958.

Ses caractéristiques sont le reflet de l’amélioration des techniques pendant cette période:

  • Profondeur: 25 m,
  • Diamètre intérieur: 2 m,
  • Niveau de l’eau: 7,50 m
  • Débit autorisé: 50 m3/heure en régime permanent.

Ces deux ouvrages n’ont nécessité jusqu’à présent qu’une simple surveillance régulière.
L’eau qu’ils fournissent est conforme à toutes les caractéristiques de potabilité dès le puisage.

Vue du puits n° 2 avec ses deux colonnes de pompes

Le traitement

Les caractéristiques de la nappe phréatique dans laquelle nous puisons font qu’aucun traitement de potabilisation n’est nécessaire.

Depuis 1999, une chloration préventive est effectuée pour sécuriser le réseau de distribution. Sa mise en place, complexe du fait de la configuration particulière de notre réseau a provoqué dans les premiers temps des variations du taux de chlore sensibles.

Trois stations d’injection sont réparties sur le réseau (une en sortie de chaque puisage et une, intermédiaire, à Frouville, pour un résultat homogène, désormais.

Les deux réservoirs du syndicat sont de type “semi-enterrés”. Leurs emplacements, proches des plateaux qui surplombent notre vallée, nous a permis d’échapper aux disgracieuses tours des “châteaux d’eau” traditionnels.
  • Capacités: Labbeville: 600 m3, Frouville: 200 m3,
  • Altimétrie (selon remplissage): Labbeville: 110 à 115 m, Frouville: 95 à 99 m.
La capacité totale est de 800 m3, soit une réserve moyenne de deux jours de consommation. Les altimétries du réservoir principal et du point d’utilisation déterminent la pression disponible : un abonné dont l’habitation se situe à 65 m d’altitude disposera d’un maximum de 5 bars de pression (115 – 65). La pression utile pourra varier en fonction du niveau de remplissage du réservoir et du débit dans les canalisations à un moment donné.

Le stockage

Réservoir principal

La distribution

Le réseau du syndicat est issu de deux époques principales de construction : la première date de sa constitution initiale par les communes de Labbeville, Menouville et Vallangoujard, la deuxième correspond à l’adhésion des communes de Frouville et Hédouville.

Le réseau principal de distribution compte 24 km de tuyauteries souterraines de diamètres 60 mm à 200 mm, auxquels il faut ajouter les quelques 900 branchements d’abonnés pour environ 6 km.

Station de surpression d'Hédouville

L’âge moyen se situe entre 50 et 60 ans et certains tronçons parmi les plus importants datent de plus de 70 ans.
Les matériaux utilisés sont donc très variés: fonte ductile, fonte grise, Polyéthylène haute et basse densité, PVC,…
Il subsiste également près de 120 branchements anciens en plomb.

La surveillance est assurée par cinq débitmètres connectés qui surveillent en permanence les différents secteurs pour remonter par réseau GSM toute anomalie au centre de contrôle de l’exploitant.

Une station de surpression permet d’alimenter la partie des abonnés d’Hédouville qui se situent à la fois à l’extrémité du réseau et à une altitude proche de celle des réservoirs.

Nos préoccupations prioritaires à propos de ces infrastructures concernent la sécurité et la fiabilité du service :

  1. Bien entendu, toutes les installations sont protégées par des d’alarmes, avec intervention immédiate et coupure de l’alimentation en eau en cas d’intrusion,
  2.  Malgré les difficultés d’entretien liées à l’ancienneté, les indicateurs de fiabilité sont maintenus à un niveau qui nous situent favorablement par rapport à des communes rurales équivalentes :
Taux d'interruption de service non programmées
Taux de conformité des analyses
Rendement du réseau